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Histoire

Encensés depuis des siècles

Dès le Moyen Âge, les vins de Saint-Georges-d’Orques sont connus et réputés. Au début du XVIIe siècle, leur renommée dépasse les frontières du royaume de France. Thomas Jefferson, qui les découvre en 1787, en fait l’éloge dans son carnet de route. De ces vins, les amateurs de l’époque décrivent déjà la finesse et le raffinement.

Expédiés dans toute l’Europe

Bien avant l’arrivée du chemin de fer en 1892, les vins de Saint-Georges-d’Orques rayonnent dans le monde entier. Au XVIIe et au XVIIIe siècle, le précieux nectar s’expédie en Angleterre, en Écosse, dans les pays scandinaves, et même en Russie ! Preuve de leur réputation, car, à l’époque, le commerce des marchandises était fort coûteux. L’acidité des sols riches en oxyde de fer permettait, en outre, aux Saint-Georges-d’Orques de supporter de longs et chaotiques périples sur les routes et les mers.

Bataille pour la défense de la notoriété

Leur renommée d’alors attise les convoitises. Les vins des villages voisins, achetés deux fois moins cher, revendiquent le nom de Saint-Georges-d’Orques pour profiter de leur essor florissant. En 1730, les consuls décident de mettre un terme à ces abus. Dès lors, les tonneaux contenant des Saint-Georges sont marqués du millésime et d’une étoile. Les consuls délivrent une attestation signée aux acheteurs, garantissant l’origine. Malgré ces mesures, des propriétaires, peu scrupuleux, ont continué à s’approvisionner en vins dans les communes voisines pour les assembler ensuite à Saint-Georges ! La lutte pour la protection du nom dure pendant un demi-siècle, jusqu’à la Révolution française. Elle est féroce. Des vignerons sont jetés en prison, un consul est même nommé pour régler les conflits.

Repérés par Thomas Jefferson

Fin connaisseur, Thomas Jefferson découvre les vins de Saint-Georges en 1787, alors qu’il est ambassadeur des États-Unis en France. Il en salue la qualité dans le carnet de route dont il ne se séparait jamais. Il y notait chaque vin goûté. Devenu président, il ira jusqu’à proposer d’exonérer les vins du village de la taxe à laquelle ils sont assujettis à l’entrée de son pays. Il veut ainsi en faciliter l’importation pour lutter contre l’alcoolisme avec du bon vin.

Classé parmi les grands

Dans son ouvrage Topographie de tous les vignobles connus paru en 1866, l’agronome André Jullien classe le terroir de Saint-Georges parmi les plus prestigieux. Il est au même rang que ceux de Saint-Émilion, Fronsac, Meursault ou Chablis. « Les vins sont d’un goût agréable et franc, ils ont du corps, du spiritueux et font, après cinq à six ans de garde, des vins distingués… », écrit l’auteur. Encore une preuve de l’excellence de ce vignoble En 1983, Saint-Georges-d’Orques devient VDQS, et, en 1985, elle est reconnue en AOC Languedoc - Saint-Georges-d’Orques. Depuis 2012, le syndicat de promotion du cru Saint-Georges-d’Orques a engagé une délimitation parcellaire afin de distinguer les vignes qui feront partie de Grès de Montpellier et celles qui dépendront de Saint-Georges-d’Orques. Cette sélection devrait se finaliser courant 2013 avec la mise en place de mesures transitoires imposées par le cahier des charges (exemple : baisse progressive des rendements…). L’objectif à moyen terme sera, pour le syndicat, de faire reconnaître ses vins rouges et rosés en crus communaux. À suivre.

 

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