DOMAINE DE LA PROSE
Il a beau être généralement considéré comme un excellent vigneron, Bertrand de Mortillet ne roule pas des mécaniques
Il a beau être généralement considéré comme un excellent vigneron, Bertrand de Mortillet ne roule pas des mécaniques. « Je suis stressé même si je parais parfois détaché… Je suis un insatisfait…». Avec une vingtaine de millésimes au compteur, il assure avoir le sentiment de se retrouver à chaque vendange à son point de départ. Soit, en 1995, lorsqu’il décida d’interrompre ses études pour remplacer l’ouvrier agricole chargé d’entretenir la vingtaine d’hectares de vignes acquis par son père six ans plus tôt.
Il a, néanmoins, des convictions bien ancrées. « Je crois à la force de ce terroir argilo-calcaire avec un peu de fer et beaucoup de quartz. Peu importe les essais réalisés, le vin à toujours gardé l’originalité de son terroir... Ça m'a appris l'humilité ».
Autre certitude, découlant naturellement pour lui de la première : la nécessité de cultiver en bio, de « rentrer des raisins intègres, propres, sans pesticides ». Cap franchi d’un coup en 2004. A ce sujet, il raconte le déclic intervenu en Allemagne alors qu’il participait avec ses toutes premières cuvées à une dégustation promotionnelle aux côtés de grands vignerons méridionaux. « J’ai dit à Gérard Gauby que j’allais arracher des arbres sur le domaine. Il m’a simplement répondu : « Moi, je vais en planter !» Ça m’a donné une claque, mais il a fallu dix ans de culture bio pour arriver à cet équilibre… J’ai maintenant l’impression que les vins sont vivants ». Ses blancs surtout, issus de grenache, roussanne et vermentino, et dont il se réjouit de la pureté sur ces sols très caillouteux. « Ça me fait penser au chablis ». Il dit sans détour ne pas avoir la même émotion avec ses rouges. « Il y a quelque chose d’artistique dans ce métier… Je suis comme un musicien en quête de la note magique ». Un silence. Puis une étincelle dans ses yeux clairs : « J’aime le cinsault, ça amène une ligne de finesse dans les rouges. Un jour, je ferai un cinsault pur ! ».
Il a, néanmoins, des convictions bien ancrées. « Je crois à la force de ce terroir argilo-calcaire avec un peu de fer et beaucoup de quartz. Peu importe les essais réalisés, le vin à toujours gardé l’originalité de son terroir... Ça m'a appris l'humilité ».
Autre certitude, découlant naturellement pour lui de la première : la nécessité de cultiver en bio, de « rentrer des raisins intègres, propres, sans pesticides ». Cap franchi d’un coup en 2004. A ce sujet, il raconte le déclic intervenu en Allemagne alors qu’il participait avec ses toutes premières cuvées à une dégustation promotionnelle aux côtés de grands vignerons méridionaux. « J’ai dit à Gérard Gauby que j’allais arracher des arbres sur le domaine. Il m’a simplement répondu : « Moi, je vais en planter !» Ça m’a donné une claque, mais il a fallu dix ans de culture bio pour arriver à cet équilibre… J’ai maintenant l’impression que les vins sont vivants ». Ses blancs surtout, issus de grenache, roussanne et vermentino, et dont il se réjouit de la pureté sur ces sols très caillouteux. « Ça me fait penser au chablis ». Il dit sans détour ne pas avoir la même émotion avec ses rouges. « Il y a quelque chose d’artistique dans ce métier… Je suis comme un musicien en quête de la note magique ». Un silence. Puis une étincelle dans ses yeux clairs : « J’aime le cinsault, ça amène une ligne de finesse dans les rouges. Un jour, je ferai un cinsault pur ! ».
Domaine de la Prose
- Bertrand de Mortillet
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