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DOMAINE HENRY

François et Laurence Henry se sont installés à Saint-Georges-d’Orques en 1992

François et Laurence Henry se sont installés à Saint-Georges-d’Orques en 1992, deux ans après la vente du domaine de Saint-Martin-de-la-Garrigue à Montagnac. « J’avais lu l’Histoire des vins du Languedoc de Jean Clavel et les deux ouvrages de référence du XIXe siècle, ceux de Jules Guyot et d’André Jullien. Si d’autres crus de l’Hérault sont parfois mentionnés, Saint-Georges est le seul à être toujours cité dans la littérature ancienne. En Bourgogne, c’est le lieu qui est classé, il faut garder ça à l’esprit, et donc l’ancienneté de la réputation de Saint-Georges était pour moi la preuve évidente de la réalité d’un terroir ».
En 1992, la nouvelle aventure démarre sur neuf hectares en fermage. Les premières vinifications sont prometteuses malgré des rendements trop élevés du fait des amendements effectués par les cultivateurs précédents. « On a tout de suite arrêté les engrais ». Dès 1993, le fruit ciselé de la cuvée Saint-Georges-d’Orques, lui permet de figurer très à la carte des plus grands restaurants français comme Troisgros.
Depuis, dans la cave construite en 1998, où il vinifie les raisins de 11 hectares disséminés sur les cinq communes de l’appellation, François Henry a eu le temps d’affiner sa connaissance du terroir. « On a une élégance et une tonicité communes des vins de Saint-Georges. Ceux issus des terrasses villafranchiennes ont un grain de tanin très fin. On perd ce caractère élancé dans les calcaires jurassiques et les calcaires à chailles de Murviel, mais on y gagne en force et en profondeur, dans un style austère, janséniste. Les anciens disaient qu’il fallait mélanger les raisins des en-haut et des en-bas. Ce qui fait le lien entre les deux, c’est la richesse en oxyde de fer, fixé par la silice, le silex. Analytiquement, les acidités ne sont pas phénoménales mais la sensation de fraîcheur est pourtant remarquable ».
La force prédominante du terroir sur les cépages n’a pas empêché François Henry de complanter en 1998 sur une parcelle les différentes variétés cultivées ici au XVIIIe siècle… Ce qui a donné la cuvée Le Mailhol qui reproduit le vin de Saint-Georges tel que l’a goûté, apprécié, acheté Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis. « On comprend mieux la comparaison faite autrefois entre les vins de Saint-Georges et certains bourgognes. Ça déroute souvent car ça ne ressemble pas à un vin du Languedoc, mais les cavistes new-yorkais ont aimé tout de suite ! ».
Une piste pour l’avenir ? François et Laurence Henry rêvent plutôt d’un événement de haute qualité afin de promouvoir l’AOC Saint-Georges-d’Orques. « On a deux atouts que l’on valorise mal : l’Histoire et la superficie réduite, à peine 600 hectares, idéale pour un cru ! »

Domaine Henry

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