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CHATEAU DE L’ENGARRAN

Le château de l’Engarran, Folie du XVIIIe siècle, fait forcément figure d’icône

Pour qui s’intéresse à l’Histoire, à l’aura prestigieuse des vins de Saint-Georges-d’Orques dès avant la Révolution, le château de l’Engarran, Folie du XVIIIe siècle, fait forcément figure d’icône. Pas étonnant, du coup, que Diane Losfelt, en fière représentante de la cinquième génération de la cinquième famille propriétaire de ce lieu enchanteur, se sente une âme de gardienne du patrimoine. C’est cette obsession de la transmission, plus encore que son désir d’autonomie, qui l’a incitée à quitter en 1984 son emploi de chercheur en agronomie pour partager désormais son temps entre Paris, où réside sa famille, et ce « château de la Belle au bois dormant » où, enfant, elle passait ses vacances.
« Maintenant, dit-elle, je suis dans le vin à fond, et c’est ce que j’aime faire ! » Ça lui réussit. Trente ans après son arrivée, avec son vignoble de 60 hectares et 260 000 flacons vendus en 2015 dont 80% sur le marché français, l’Engarran se pose en fleuron du Languedoc.
Epaulée très tôt, pour la partie commerciale, par sa sœur Constance, Diane s’est focalisée sur la vigne et le vin.  « Chercher dans les parcelles, comprendre… J’ai toujours pensé qu’on avait besoin de sélectionner. La hiérarchisation, ce n’est pas du bla-bla, mais il faut l’asseoir sur l’observation. Depuis vingt ans, je travaille à la parcelle. Les vins les plus frais viennent des sols rouges, des gros cailloux. Ils sont mûrs, concentrés, avec une tonalité méditerranéenne, des notes de garrigue et de laurier, mais toujours un fond de menthe… » Alors que les rouges ont bâti leur réputation d’élégance sur la syrah, elle fait cette confidence : « Je commence à comprendre le mourvèdre, c’est magique quand on y a arrive. Le mourvèdre et le cinsault vont nous amener le maintien de la fraîcheur et de la buvabilité ».
Malgré son caractère individualiste, Diane ne s’est pas drapée dans un splendide isolement. « J’ai vu très vite que nous ne sommes qu’un petit bateau dans un océan de vin et Saint-Georges ne bénéficie pas de la même reconnaissance que le Pic Saint-Loup, malgré son ancrage dans l’histoire. Si on veut progresser, on a intérêt à travailler tous ensemble ».

Château de l’Engarran

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